"Chaque jour, la situation devient de plus en plus difficile" : l'évêque Shomali dénonce le manque de nourriture à Gaza

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William Shomali évêque auxiliaire du patriarcat latin de Jérusalem a appelé, le 26 février dernier, à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pour permettre aux camions humanitaires de nourrir la population "affamée". Selon les Nations Unies, à Gaza "plus de deux millions de personnes sont confrontées à une crise ou à des niveaux d'insécurité alimentaire encore plus graves". 

Le 26 février dernier, Mgr William Shomali, vicaire patriarcal latin pour Jérusalem et la Palestine, a lancé un appel pour lutter contre le manque de nourriture des Gazaouis, dans un entretien accordé à Vatican News.

Dans les paroisses latines et orthodoxes situées au nord de Gaza, la situation est intenable pour les Gazaouis. "J'ai entendu aujourd'hui qu’un homme de 30 ans, 40 ans, est content s'il obtient un quart de pain par jour" a rapporté le vicaire.

L'accès à la nourriture y est donc restreint et la cuisine ne se fait que deux à trois par semaine. "Chaque jour, la situation devient de plus en plus difficile car les dépôts de nourriture, les magasins, les petits magasins, les grands magasins, ça n'existe plus" a complété le religieux.

De son côté, l'ONU met également en garde contre "l'aggravation de la crise alimentaire à Gaza" depuis le début de la guerre, qui toucherait plus de deux millions de Palestiniens selon l'OCHA (Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies NDLR). L’accès à l’eau potable est également limité puisque "83% des puits ne fonctionnent pas" selon l'organisation. 

"La priorité, c'est l'arrêt de la guerre [...] pour faire entrer des camions de nourriture en plus grand nombre"

Selon Mgr Villiam Shomali, entre 100 et 200 camions rentrent dans l’enclave palestinienne, alors qu’il en faudrait plus de 500. "Vraiment, ça ne suffit pas" a-t-il affirmé. Pour faire entrer plus de camions humanitaires et donc apporter plus de nourriture et de soins médicaux, le moyen le plus sûr est, selon le religieux, d’arrêter la guerre et de signer un cessez-le-feu.

"Aujourd'hui, la priorité, c'est l'arrêt de la guerre, un cessez-le-feu, une trêve, l'échange des otages et des détenus. Tout cela pour faire entrer beaucoup d'aide. En effet, le moyen le plus sûr de faire entrer des camions de nourriture en plus grand nombre, est l'arrêt de la guerre. C’est donc cela le plus important."

En conclusion, le vicaire a lancé un appel à la communauté internationnale pour mettre un terme à cette guerre. "C'est notre demande" a-t-il déclaré. 

"Que celui qui peut avoir une influence l'exerce pour l'arrêt de cette guerre et le plus vite possible. C’est cela que nous voulons pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire en plus grande quantité à Gaza. C'est notre demande." 

Mélanie Boukorras

Crédit image : Shutterstock / Anas-Mohammed

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